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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 12:33

 

Avec la saison des pluies c’est aussi le ramadan qui commence. On constate alors que tout le business est ralentit, les marchands de beignets et de nourriture, très présents au bord du goudron préparent moins de choses, la boite de nuit du coin n’ouvre plus le jeudi, les marchands ambulants se font un peu plus rare et il y a moins de monde dans les cabarets et les maquis. Par contre à cette période c’est les enfants qui font la fête et qui animent les rues de la ville. Les jeunes garçons, dans la journée, fabriquent dans des gros sacs en plastique tressé des pantalons et des maillots et dans du carton ils fabriquent des masques.

enfant-masque.jpg

Le soir, déguisés, ils sortent avec leur bâton et leur fouet et font des allers-retours sur le goudron provoquant les autres masques et faisant peur aux autres enfants du quartier. Ceux-ci d’ailleurs on peur des masques mais ne manquerai pour rien au monde leurs défilé dans les rues. C’est très drôle car ils essayent de les approcher le plus possible mais dès que le masque se retourne, ils partent en courant à toutes jambes. Les jeunes masques, accompagnés de leurs musiciens qui tapent sur des bidons en plastique, s’arrêtent dans les maquis, dansent devant les gens en demandant une petite pièce. C’est franchement trop drôle. Les jeunes filles se peignent le corps et avec leurs musiciennes qui tapent sur une calebasse posée dans un sceau d’eau, passent aussi dans les maquis et demandent une pièce.

Les clients pour le camion viennent toujours au compte goutte et on commence  a trouvé un peu le temps long mais on ne sait pas trop comment s’y prendre pour faire avancer les choses. On fait alors imprimer quelques affiches et on continue à tourner de temps en temps en ville pour essayer de trouver des clients. Pendant le temps libre on en profite pour faire nos colliers et moi je prépare tout un article sur la fabrication des balafons. Avec les gens de l’association les mains cornées, on a décidé d’acheter un peu d’artisanat en Afrique et on va essayer de vendre ça lors de nos stages ou de certains marchés du coin. Cet article sur les balafons est vraiment intéressant à faire car j’apprends encore énormément de choses sur la fabrication de ceux-ci.10-On-rabote-encore-les-lames.jpg

26-choix-de-la-calebasses.jpg

On en profite aussi pour aller visiter un faiseur de statue en bronze et voir toute la fabrication de celle-ci. Franchement c’est incroyable de voir le travail qu’il faut pour fabriquer une statue. C’est là qu’on se rend compte que la main d’œuvre ne coûte rien ici.  Des heures de travail pour gagner quelques euros …. c’est complètement fou.

Si non, ici, comme j’ai dis un peu plus haut, c’est la saison des pluies et c’est vraiment impressionnant de voir à quelle vitesse les caniveaux se remplissent et les dégâts que l’eau peu faire dans les rues et sur les maisons. Il y a beaucoup de maisons en terre et trop de pluie signifie l’écroulement de la maison. Tous les jours on voit des maisons qui manquent ou avec un mur en moins sans compter les écoulements de boue sur la route qui forme une vraie piste sur le goudron. C’est incroyable, il y a des caniveaux qu’on a toujours cru bouchés Canivaux.jpgcar ils étaient plein de déchets en tous genre mais un bon coup de pluie et hop y’a plus rien …. D’ailleurs à chaque pluie les gens sortent avec leurs poubelles et hop dans le caniveau. Chez nous on nous parle de pollution ou d’écologie mais on devrait plutôt commencer à sensibiliser les africains et leur donner les moyens de se débarrasser de leurs déchets.  C’est bien beau de faire des gros chèques au président pour se soulager la conscience mais ou va cet argent et à quoi sert t’il, ça on s’en moque.

 

 

 

 

 

 

 

Huges-et-Gema.jpg

 

 

De temps en temps il y a quelques touristes qui viennent visiter la fabrication des balafons et comme on habite là, on les rencontre forcément et on passe souvent un peu de temps avec eux et visitons la ville de Bobo Dioulasso. Je pense particulièrement à Hugues (français) et Gema (espagnole) ou encore Joël (marseillais d’origine Béninoise),  Amaya(espagnole) et leurs 2 enfants avec qui on a passé de forts bons moments. Bonjour d’ailleurs à vous tous.

 

 

Je voulais aussi vous parler d’un truc incroyable. Lorsque qu’une femme a accouché d’un bébé mort né, c’est la grande tristesse. Lors de son deuxième accouchement, pour être sûr que le bébé survivra, la femme passe avec le nouveau né dans une bassine et tout le monde lui fait des offrandes en tous genres afin que celui-ci ne soit pas ramené à dieu et voilà ce que ça donne ! Étonnant non !Le-nouveau-ne.jpg

 Le mois du ramadan commence à tirer à sa fin mais toujours pas d’acheteur. On en a de plus en plus marre sachant que l’on doit bientôt rentrer car on a appris que le grand frère de Gaeline (même père même mère…) se marie fin octobre. Pour nous c’est un peu les grandes questions qui se sont posées mais que faire sinon venir partager cet unique moment avec son frère. Par contre si on veut voir un peu ses parents avant le mariage, il faut rentrer avant le 23 septembre car à cette date ils partent en Malaisie. C’est vrai qu’on en a un peu marre aussi du quotidien de là-bas car il y a beaucoup de problèmes et très très peu de solutions.  J’en ai aussi marre du riz sauce et des pâtes au gras, de la pluie qui nous tombe dessus pendant le nuit, du bruit et de la vie en totale communauté  ou de la pluie qui nous cloitre à l’intérieur. On a besoin d’un peu de changement maintenant. Franchement pour vivre en Afrique dans les conditions des africains et ben faut être très très fort, la vie quotidienne n’est pas simple, ce sont des gens vraiment courageux, qui vivent si simplement et ne se plaignent que très rarement.

Il nous est arrivé une petite aventure pas très sympathique une nuit. Nous sommes partis faire la fête dans un maquis et sommes rentrés un peu tard. Un fois endormis, Toff me pousse du coude et me dit que quelqu’un est dans la maison. Il a aperçu une flamme de briquet deux fois vers sa tête avant de réaliser que quelqu’un se baladait dans la pièce. L’ayant averti « eh mon ami », l’homme s’en est allé en courant. Nous sommes sortis et n’avons trouvé personne dans la cour, même la porte de la cour était fermée. Toff me dit alors « j’ai peut-être halluciné ou rêvé », mais pas de doute possible, une trace de pied nu mouillée de grande taille dans notre chambre nous a prouvé la venue de cet intrus !!!! En tout cas ça la fou mal et nous sommes un peu choqué et n’arrivons pas bien à nous rendormir. Le lendemain on se rend compte que notre I Pod a disparu, merde alors. Mais bon ce n’est que du matériel et nous n’avons rien eu donc…plus le temps passe et mieux on arrive à dormir !!!

Deux semaines plus tard, un pote me dit que son frère a vu en ville chez un revendeur de téléphone, un I Pod de la même couleur et de la même capacité que le mien, je n’en reviens pas. Nous allons donc en ville faire semblant de vouloir acheter un I Pod. Le revendeur me le présente, même couleur, même capacité, mais plus la même musique…..tant pis…mais en regardant de plus près dans les paramètres je vois apparaître « Gaeline »….ouahhh le voleur a changé la musique et tout mais n’a pas pu changer l’administrateur…j ai donc retrouvé mon I Pod après deux semaines, dans une ville africaine ou il y a plein plein de revendeur de téléphone partout…bol bol.

Vieille-mosquee.jpg

Vieille mosquée de Bobo

 

Photo d'un horloger au grand marché de Bobo

Un-copain-horloger.jpg

Deux semaines avant notre départ, la vieille de la cour nous dit que nous devons quitter la maison car sa belle-fille, à qui appartient la maison, reviens à bobo pour 2-3 jours. Tout le monde est étonné car cette belle-fille ne dormira certainement pas dans cette maison qui tombe et que se ne sont que des histoires d’argent. Elle est un peu frustrée que nous donnions un loyer à la vieille…jalousie…

Nous déménageons donc dans la pièce d’un ami qui ira vivre chez ses parents le temps de notre séjour. Nous nous retrouvons alors dans notre cour du début, avec la grande famille et tous les enfants. A part les trous dans le toit de tôle qui permettent des fuites sur notre matelas et les scorpions que nous découvrons, tout se passe relativement bien.

Un jour nous tombons en ville sur le futur acheteur du camion, un jeune bien intéressé qui fait venir son mécano pour regarder le camion de près. Pour une fois, et c’est ce qui nous a bien motivé, l’acheteur est là directement en face de nous, sans intermédiaire infinissables qui prennent du temps et de l’argent. Ce jeune veut utiliser pour faire du transport de marchandises, au lieu de deux charrettes avec des ânes !!! Deux jours plus tard on lui donne notre accord pour son prix et partons dans une grande journée de paperasse, accompagnés de son mécano. Il faut d’abord aller au ministère  des transports remplir un formulaire et acheter des timbres fiscaux avant d’aller à la police. Arrivés à la police, on nous dit que comme c’est un camion qui vient de l’étranger, il nous faut un autre formulaire…il faut retourner au ministère des transports, ils auraient pu nous le donner tout de suite ce deuxième formulaire mais bon…On repasse aussi à la maison chercher le passeport de Toff on sillonne la ville pour trouver la carte d’identité de notre jeune acheteur. Il est bientôt 15 heures et nous avons de nouveau rdv à la police. Avec tout les formulaires ok, ils nous font tous les papiers pour faire l’interpole (être sûr que ce n’est pas un camion volé), mais comme interpole est à Ouaga il faut tout faxer et attendre encore deux heures avant d’avoir le dossier complet. A 18h nous retournons une dernière fois à la police dans le suspens de la réponse !!!! Ok Ok ils nous font le dossier et ça y est nous pouvons enfin remettre les clés à notre acheteur qui est…à l’autre bout de la ville ! Avec quand même un petit pincement au cœur, nous abandonnons notre vagabus, qui nous a quand même tellement servi pour se magnifique voyage…nous arrivons à la maison à 19h, après 9 heures d’allers-retours dans la ville, pour une dernière journée, on aura encore bien roulé !!!!!!

Et voilà l’étape camion est terminée après 22181 kilomètres. Jamais de grosse panne, moteur Mercedes top one !!!

Et nous préparons notre retour en Suisse pour le mariage du frèro. Nous passons notre dernière journée à Bobo le vendredi 10 septembre, jour de la fête de la fin du ramadan. Tout le monde est bien habillé, bien coiffé, et toutes les familles préparent une grande bouffe à partager. Nous achetons deux poulets que nous partageons avec la famille et préparons aussi nos sacs et nos cartons avec tout le matos que nous ramenons. Ça fait tout bizarre de se dire que l’Afrique touche à sa fin mais on est quand même content de changer de quotidien. Le jour du départ, c’est les adieux dans tout le quartier, les dernières photos et les accolades avec tous nos amis et familles.Fete-du-Ramadan.jpg

Nous prenons le bus pour Ouaga, environ 5-6h et allons manger avec Marc qui nous attendait à la gare de bus. Décollage à 1h du mat destination Niger, puis Casa pour une mini escale et enfin après 24heures de voyage depuis Bobo, nous apercevons nos ptites Alpes par le hublot. 

Nous avons la tête remplie de belle images, de belles rencontres, de la chaleur des africains et de leur bonne humeur. On restera toujours attiré par ce continent si spécial, si attirant si beau dans sa diversité de cultures. Et il faudra bien qu’on y retourne avec nos enfants pour leurs présenter leurs tontons et tantines africains JNous-deux.jpg

 

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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 12:15

Sans avoir prévenu on débarque alors à Bobo à la grande surprise de tout le monde…ils n’en reviennent pas et se demandent si c’est bien nous. Tout s’organise vite fait, on reloue notre maison qui s’écroule un peu chez la vielle, on installe notre matelas et on vide le camion. Commence alors les 1ères discutions et les 1ers clients qui défilent à la maison. En ce moment c’est la saison des pluies. Il pleut presque tous les jours ce qui ralentit un peu le business. Pour s’occuper lorsqu’il y a la pluie, on se dit qu’on pourrait faire quelque chose. Et voilà que sur les très bons cours de notre nouvel ami Draman, on se met à fabriquer des colliers. Fabrication-des-colliers.jpg

On achète quelques marchandises (fil, perles, pate de verre, terres cuites, graines etc…..) avec lui et nous voilà parti pour de longues heures de montage. Les clients pour le camion passent toujours de temps en temps et nous on se ballade aussi un peu histoire de trouver des clients. Pour l’instant les prix proposés sont un peu trop bas et on doit encore ‘’grouiller’’ pour trouver des clients.

Dans la semaine notre grande sœur Sali nous demande si on ne pourrait pas amener des gens dans un village non loin de là car une femme du coin ouvre un petit cabaret (bar à tchapalo) là-bas. Elle nous dit que tout le monde va cotiser (500 CFA, 0,80 Cts d’euros) pour mettre l’essence et aller là-bas. 

Depart pour le village

Tout le monde monte dans le camion et on nous remet la somme convenue, mais on n’accepte pas et l’argent est alors redistribué. Tout le monde nous remercie mille fois pour ce que l’on fait alors que nous, on trouve ça normal. Il faut dire qu’ici, au 1er abord, les gens semblent solidaires et généreux mais ce n’est vraiment pas le cas (sauf avec les étrangers) et que quelqu’un leurs fasse ce genre de cadeau paraît inespéré. Rien n’est gratuit normalement ! Nous voilà donc partis pour le village avec une bonne vingtaine de personnes plus les percussionnistes et les instruments. Pas possible d’inaugurer ce genre d’endroit sans musique, c’est évident.Dans-le-nouveau-cabaret.jpg

Le camion est plein à craquer et nous partons sur les pistes remplient d’énormes flaques d’eau. Franchement ce camion passe vraiment partout et dans toutes les conditions. Je pense mille fois que ça ne va pas aller mais on fini toujours par trouver la voie. Une bonne heure de route après nous arrivons dans le village il est environ 10h30. On passe par le cabaret, les percussionnistes s’installent, on boit une ou deux calebasses de tchapalo et on va faire un petit tour dans le village car c’est le jour du marché. Toujours aussi colorés et animés, les marchés en Afrique respirent de couleurs de d’odeurs. Plus tard on retourne dans le cabaret pour voir un peu les musiciens. Tout le monde commence à être bien chaud et quelques personnes commencent à danser. Les vieux sont aussi présents pour boire une calebasse ou deux.Dans-le-nouveau-cabaret-1.jpg

Il est maintenant 14h environs la fête est à sont maximum mais il ne reste plus de tchapalo L ….. Ils ont bus à environ 50 personnes, 300 litres en 4h…..pas mal non ? Il faut alors rassembler tout le monde et demander la route. Pas question de partir comme ça nous dis la responsable, il faut d’abord manger. Ils préparent alors le repas et au menu de ce midi … chenilles et tô….gloupss. Moi je mangerai les chenilles et Gaeline le tô et une ou deux chenilles J .Les-chenilles.jpg

Le tô c’est le plat typique en Afrique. C’est de la farine de mil, de maïs ou de blé mélangée avec de l’eau et cuite dans de l’eau. Ca donne une espèce de pâte blanche entre le gluant, le solide et le liquide. Cette pâte et toujours servie avec de la sauce à base de feuilles ou de quelques légumes. Franchement c‘est pas terrible mais c’est incontournable on est obligé d’en manger car dans les villages il n’y a que ça. On mange donc ce bon repas, on rassemble les troupes et c’est parti. Nous voilà de nouveau sur les pistes avec les grandes flaques d’eau. Le retour se passe sans problèmes et arrivés à la maison on dépose tout le monde au cabaret. Les vieilles nous somment de rester encore un peu car les musiciens vont jouer pour nous remercier. On reste encore une chanson ou deux et on quitte tout le monde sur les rythmes des balafons et des djembés. Il est environ 18h et on est un peu fatigué mais on a passé une vraiment bonne journée en dehors de la ville.

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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 11:58

Nous  voilà de nouveau à la frontière du Burkina car on a décidé de vendre notre camion dans ce pays avant de continuer l’aventure. A notre grande, même très grande surprise, les policiers nous disent que toutes les lois ont changées et que le visa simple entrée est maintenant de 94000 CFA (143 euros) contre environ 30000 au mois de mars !!!!! Pas le choix on doit payer sinon, on reste là !!!! Une petite halte repas dans une petite ville et nous revoilà à Ouagadougou.

Arrivee-a-Ouaga.jpg

 

On téléphone à notre pote qui ne peux pas nous héberger mais qui nous conduit dans un petit hôtel sympathique. Là-bas on rencontre toute une équipe de filles françaises avec leur prof qui sont venues pour prendre des cours de danse africaine. Pour nous, pas de repos possible car on doit faire valider notre visa et essayer de refaire mon passeport car il n’y a plus de place dedans pour les visas. Grace à notre pote policier tout se règle assez rapidement. Le soir on discute pas mal avec les filles qui sont sur la fin de leur séjour et qui prépare une petite soirée de départ. Au programme : danse, musique et barbecue. Plutôt sympa ! La fête est très réussie jusqu’au moment où le voisin, armé, menace tout le monde d’arrêter sinon selon lui ça va mal finir… pourtant il n’est même pas 9 heures.Stage-de-danse-Ouaga.jpg

Tant pis on finira par de longues discutions  en mangeant toutes les bonnes salades qu’elles ont préparées. Le lendemain nous partons à l’ambassade de France pour mon passeport. Pas de chance, une panne informatique déprogramme les démarches et on doit revenir le lendemain. On décide alors de partir à Bobo et on verra plus tard comment on fait. Les grandes villes ce n’est pas ce qu’on préfère. 

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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 13:39

De contacts en contacts nous nous retrouvons dans un centre de formations pour le tissage traditionnel. Atelier de tissageAvec des aides financières de Suisse Contact, la directrice du centre arrive à former de jeunes filles durant 3 ans et leur permettre d’avoir un avenir etMetier-a-tisser.jpg de préserver un métier traditionnel. Les machines coûtent chères mais le centre est bien doté. Les pagnes, les couvertures et les foulards tissés sont magnifiques et sont le fruit d’un travail de longue haleine. Pour une idée, une machine à coudre coûte 75000 CFA ( environ 110 euros), une machine à broder 450000 CFA ( 680 euros), un métier à tisser vertical ou horizontal 120000 CFA (180 euros) et une grand métier à tisser 1 million 500000 (2200 euros). Ces sommes représentent beaucoup pour ici, mais la directrice rentabilise au maximum ces machines et donne un avenir possible à beaucoup de jeunes filles à travers ce centre.

 

 

Nous visitons aussi un centre d’apprentissage, qui permet d’offrir un diplôme reconnu à des jeunes dans divers métiers manuels. Le centre comprend des cours de maçonnerie, de mécanique 2 roues et de couture. Bientôt ils espèrent ouvrir des classes de menuiserie aussi. Les élèves (« apprenants » comme ils disent), passent quelques semaines dans le centre avec des cours théoriques et pratiques et font ensuite des stages chez des patrons. Il est fou de constater que 5 ans auparavant, il n’existait aucun diplôme de ce Apprentis-macons.jpggenre pour les métiers manuels. Bien sûr des jeunes étaient former, mais uniquement avec un patron et n’avaient à la fin aucun diplôme, simplement une bonne expérience. Un mécanicien pouvait donc être excellant, mais sans aucun niveau théorique et peut-être même sans être aller à l’école pour apprendre un peu le français. Le centre d’apprentissage combine donc la théorie et la pratique et permet aux élèves de sortir avec un bon niveau et un diplôme reconnu par l’état, normal non !!!

Tanougou

Pour terminer le bénin en beauté, nous partons à la découverte du nord, près du parc national du Penjari. Comme la saison des pluies a commencer, nous n’allons pas entrer dans le parc à la découverte des animaux mais allons passer 2 jours tranquilles près de cascades magnifiques. Cascade-Tanougou-1.jpgCascade-Tanougou.jpgNous découvrons alors une région verdoyante et de superbes maisons en terre formants de magnifiques villages. Les cultures poussent et les gens travaillent aux champs. C’est la grande période pour les cultures.

Femme allant au marchéNous avons la chance de voir le marché du village s’animer et sommes toujours autant surpris de la distance que peuvent parcourir les femmes pour aller vendre au marché. Certaines marchent plusieurs heures sous le soleil portant enfants au dos et d’énormes charges sur la tête. C’est pourquoi les marchés s’animent souvent plutôt vers midi, laissant le temps à tout le monde d’arriver de toute la région.

En rentrant vers le camion, nous rencontrons une femme burkinabé qui rentre chez elle avec ses 2 enfants et ses minis courses. Elle aura dépensé 300 CFA (50 centimes d’euros) pour trois jours de condiments.3 maggi cubes, quelques feuilles pour la sauce et des haricots. Avec le maïs qu’elle a à la maison elle pourra faire le tô…et voilà. C’est dans ces moments là qu’on se rend vraiment compte de quoi vivent les gens. Je lui prends le petit qui s’endore dans mes bras et Toff prend sa bassine pour l’aider un peu et nous la raccompagnons chez elle, quelques maisons en terre au milieu des champs de maïs. Elle se débrouille un peu en français et nous dit qu’elle est contente car c’est la première fois qu’elle discute avec des blancs. Un échange simple qui nous a fait autant plaisir à nous qu’à elle.

  Village-au-nord-du-Benin-copie-1.jpg

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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 12:46

Nous appelons Renée, que nous avions rencontrée à Grand Popo. Elle nous accueille alors à bras ouverts chez elle, à Abomey, entourée par toute une famille qui forme un village dans la ville. Une des cours les plus grandes qu’on ait jamais vus. Chez-Renee.jpgComme nous nous sentons très bien chez elle et avec elle, nous resterons finalement une bonne semaine. Comme elle vient ici depuis très longtemps, elle connaît très bien le coin et nous fait découvrir de très beaux endroits. Nous partons une journée dans le nord pour découvrir une belle région pleine de collines et de verdure.Nord-du-Benin-Dassa.jpg Le lendemain nous allons avec Toff et les jeunes de la maison visiter le musée historique d’Abomey. Il y a en effet beaucoup d’histoire dans cette ville, où beaucoup de rois se sont succédés laissant comme héritage plein de palais et temples parsemés à travers la ville. L’histoire du royaume dura entre le 17ème et le 19ème siècle et cette période fut marquée par le commerce des esclaves, la cruauté des rois et les guerres. Le musée nous fait découvrir la vie des rois à travers une visite de leur palais, surtout celui du roi Ghézo. Car chaque roi faisait construire son nouveau palais, mais tous ne sont pas ouverts aux visites. On peut donc visiter les cours intérieures, les chambres (où on ne peut pas rentrer si on a eu des relations sexuelles le jour d’avant ou si la femme est indisposée), et les tombeaux où sont enterrés le roi et ses femmes. En effet, une fois le roi « parti en voyage » (c’est comme ça qu’ils disent quand il est décédé, jamais on ne prononce qu’il est mort), 41 de ses femmes se sont « sacrifiées » volontairement pour être enterrées avec lui dans le tombeau, grand honneur pour elles et leurs familles. Certains murs dans les tombeaux sont même recouverts de sang, celui des esclaves bien souvent…étrange atmosphère…

Nous avons aussi visité un site archéologique. En construisant la route, un bulldozer est tombé dans un trou et ça a été la grande découverte et l’arrêt des travaux pour la route. Sur 3-4 hectares, on a fait des fouilles et découvert plein de trou « caverne » creusés dans le sol. Il s’agit en fait de trous creusés par l’armée à l’époque du 17ème, 18ème siècle, pour feinter l’ennemi. Il pouvait s’y cacher pendant plusieurs jours ou se dérober aussi en pleine bataille pour esquiver l’ennemi. Il y a en fait plusieurs salles. Une principale et deux ou trois petites autour. Même un garde-manger et une réserve d’eau provenant de la pluie (la terre en haut filtre l’eau et la terre d’en bas la stocke, ingénieux !!!)

Nous partons un matin visité la ferme d’un ami à Renée. Endroit bien reculé dans la brousse où cet homme a fait construire un puits et tente de cultiver plein de choses. Il fait aussi une sorte de pépinière où des petits papayers voient le jour, des orangers, des palmiers, des hibiscus (bissap) et des avocatiers. C’est vraiment une belle ferme et une bonne initiative.    

Sesam

 

 

Qui peut nous dire ce qu'est ce fruit ???????

 

 

 

 

 

Nous sommes aussi allés rendre visite à des sœurs qui gèrent un orphelinat. Beaucoup d’enfants, peu de moyens, mais une force et une foi qui les faits tenir et les faits avancer. Ils sont en train de construire une petite école et c’est impressionnant de voir tout ces enfants, tout âges confondus, s’amuser et tenir le coup tous ensemble.

A quelques kilomètre d’Abomey, nous sommes allés rencontrés un prêtre qui s’investit corps et âme dans un dispensaire (Davougan). On se demande comment cet homme tient le coup, du matin au soir à voir défiler des centaines de patients. Même si les gens n’ont pas les moyens, on les soigne et ils donneront ensuite ce qu’ils peuvent. C’est un centre pilote pour le sida aussi. Ils accueillent et soignent des sidéens à différents stades de la maladie. Beaucoup finiront leur vie dans le centre et souvent les gens ne sont vraiment pas âgés. C’est difficile de se rendre compte et d’accepter ça mais que faire… Ils soignent aussi beaucoup beaucoup d’enfants anémiques. La plupart du temps, les enfants sont aussi atteints du paludisme, on les perfuse alors avec la quinine et d’autres nutriments pour les aider. Il y a vraiment beaucoup de patient et le travail est énorme. Le centre est aussi équipé d’un petit « village » pour permettre aux patients qui sont en convalescence de vivre le mieux  possible. Il y a souvent un membre de la famille qui vit là avec le patient, qui fait la cuisine, la lessive, la toilette,… ils pensent même à faire intervenir un instituteur pour les enfants qui restent longtemps dans le centre. De nouveau on ne peut qu’admirer avec quelle force les médecins font leur travail, dans des conditions vraiment difficiles. Ils nous expliquent que bien souvent, ils doivent envoyer le patient à l’hôpital pour certaines opérations qu’ils ne peuvent accomplir, tout en sachant que le famille ne pourra certainement pas payer et qu’ils vont le laisser à la maison…mais que faire dans ces cas là...les médecins font déjà tout ce qu’ils peuvent.

Lorsqu’on voit ce genre d’initiatives (orphelinat, dispensaire,…), on ne peut qu’admirer le travail qui est accompli, même si ce n’est vraiment pas facile. Il y a tellement de problèmes et si peu de moyens. Mais heureusement, on trouve ces personnes qui se consacrent entièrement à la vie des autres et qui se donnent un maximum. Foret-chez-monique.jpg

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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 12:25

Porto Novo est la capitale administrative du pays mais c’est une ville beaucoup plus calme que Cotonou et bien plus petite. Il y plus de musée, de culture, d’histoire avec beaucoup d’anciennes maisons coloniales. Grande-mosquee-Porto-Novo.jpgAprès avoir tourné chez les assureurs du coin pour renouveler l’assurance du camion, on se dirige vers le centre Songhaï où on va essayer de trouver une chambre. Après de nombreuses discutions et aller-retour on fini par nous trouver une petite chambre avec les stagiaires pour un prix modique. Dans ce centre on fait presque tout, de la production à la vente directe. Ils font de l’élevage (poules, caille, dindons, cochons, agouti (sorte de ragondin  ……) de l’agriculture, de la mécanique, du moulage, de la poterie, etc  Les produits cultivés servent à nourrir les animaux et les gens. Leurs déchets servent à produire de l’engrais pour les cultures ou du biogaz qui servira à produire de la lumière ou de la chaleur pour faire fonctionner le centre Songhaï. Divers produits comme du jus de fruits, du savon ou encore du riz complet sont produits et vendus dans le centre. Tout est bio et ils ne manquent pas d’idées pour avoir un site complet et bien géré. Ils font aussi beaucoup de formation, pour permettre aux jeunes de pouvoir s’installer plus tard et reproduire ce qu’ils ont appris. Sur place il y a un hôtel, un guest house, un restaurant, une cafeteria, un cyber café, une petite boutique… C’est vraiment un chouette endroit qui donne beaucoup d’idées pour l’avenir.

Mosquee-a-Porto-Novo.jpg

Le lendemain nous partons faire la visite du musée d’ethnographie qui se trouve dans le centre ville. Ce musée raconte l’histoire et les coutumes des gens de diverses régions du pays. Nous avons une bonne discussion politique avec le guide avant de commencer la visite. L’exposition  est divisée en plusieurs parties qui racontent la naissance, la vie et la mort. La vie des béninois est marquée par les rituels qui les accompagnent tout au long de leur vie. La maman enceinte part, par exemple, chez un prêtre qui fait des oracles pour prédire comment se passera la grossesse et la future naissance. Les bébés sont ensuite munis de divers gris gris de protections (colliers, tours de taille,…). Le passage à l’âge adulte est aussi accompagné d’un rituel de passage. On nous explique aussi la dote que le mari doit préparer pour trouver une femme et qu’il donne ensuite à la famille de la mariée.

Une partie de l’exposition est consacrée aux masques geledes (« guélédés »), de l’ethnie Yoruba. Ces masques, qu’on porte sur la tête comme un chapeau, représentent des situations sociales et aident les enfants à connaître la façon de se comporter dans des situations variées. Ces masques sont très beaux et bien différents de tous ceux qu’on a vu jusqu’ici.

Au sous sol une exposition temporelle nous donne un aperçu du roi de Porto Novo qui était, à l’époque de la colonisation, un fervent admirateur des français. C’est à cette époque que Porto Novo fut mis sous protectorat français (vers 1883).

Le Bénin (ancien royaume du Dahomey) était divisé à l’époque en plusieurs royaumes, dirigés par des rois de la même famille. Encore aujourd’hui les rois existent dans chaque royaume, mais ont beaucoup moins de pouvoir qu’autrefois où ils avaient le droit de vie ou de mort sur n’importe quel sujet. Une époque qui fait froid dans le dos.

Après ces quelques jours bien intéressants nous partons visiter Akim, à Allada, un peu plus dans le nord. Il habite dans la maison de Suisses qui sont entrain de construire. C’est une amie, Lola, qui était allée là-bas il y a quelques mois. Nous sommes super bien accueillis et avons même la surprise de découvrir une salle de bain dans notre chambre et un évier dans la cuisine. Ça paraît bête mais j’ai vraiment été hallucinée de pouvoir faire la vaisselle dans un évier avec de l’eau courante. Ça faisait bien 6 mois que ça ne nous était pas arrivé et que nous faisions la vaisselle dans notre sceau en allant puiser de l’eau par ci par là. C’est dans ces moments là qu’on se rend compte comme la vie est facile chez nous et comme on s’habitue vite aussi à ne plus avoir d’eau courante !!!

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 19:32

Nous partons ensuite un peu à l’ouest vers Cotonou à la ville de Ouidah. Cette ville est riche de culture car il y a une histoire forte sur l’esclavage. On se trouve un petit hôtel et on part sur la route des esclaves (appelée dans leur langue la route du sang).Statue-1-ouidah.jpg Cette route fait 4 km de long et rejoins la plage où se trouve la porte de non retour. Elle est bordée de statues symbolisant les rois de l’époque. Les esclaves étaient échangés par les rois contre des pacotilles, pipes, faïences, bijoux, cauris ou encore canons. Il fallait une quarantaine de pipes pour un esclave alors qu’un canon valait entre 12 et 15 hommes ou 21 femmes. Les esclaves étaient alors enfermés dans une petite cabane sans lumière et sans commodités pendant plusieurs semaines. Cela afin de les habituer à la vie dans les bateaux. Ceux qui étaient trop faibles ou qui mourraient était jetés dans la fosse commune. Ensuite, enchaînés, les esclaves prenaient la route et passaient devant l’arbre de l’oubli. Les hommes devaient faire 9 tours et les femmes 7. Cela permettait aux esclaves d’oublier d’où ils venaient et d’oublier leurs vies passées. Plus tard un autre arbre fut planté, l’arbre du retour, signifiant le retour des esprits des gens exportés.

Les esclaves arrivaient alors à la porte de non retour                                                  porte-de-non-retour-ouidah.jpgoù des petites pirogues les attendaient afin de les amener sur les gros bateaux amarrés au large. Sur les bateaux les conditions n’étaient pas meilleures, ils étaient entassés tels des animaux. Beaucoup d’entre eux sont mort pendant ces voyages. Autour de cette histoire forte beaucoup d’organisme ont offerts des monuments afin que tous ces gens déportés ne soient jamais oubliés. Statue-2-Ouidah.jpgIl faut dire aussi que si certaines personnes sont encore racistes beaucoup on passés sur ce drame et les gens essayent maintenant de voir de l’avant et non de l’arrière. Ils se servent de l’esclavage comme une partie de l’histoire qu’il faut raconter et non comme un drame qu’il faut venger. Nous ça nous fait froid dans le dos et on a du mal à croire que des gens ont pu faire de telles choses. On peut aussi parler des enfants des esclaves qui on réussit en Amérique ou en Europe et qui reviennent fort de leurs expériences, avec de nouveaux savoirs et techniques. Le vaudou a été amené en Amérique Centrale par les esclaves africains et on peut ainsi observer les différents mix culturels entre le catholicisme et le vaudou, les différents carnavals et la cuisine.

 

Porte-du-retour.jpg

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 19:13

Nous prenons aujourd’hui la route qui même au Benin. Cette route qui longe la mer est plutôt jolie comme souvent. On passe par le port en eau profonde de Lomé, une des fiertés de la capitale (on n’arrête pas de voir des pubs sur ce port) avec tous ces containers, ces grues et ces énormes bateaux. Un peu plus loin nous faisons une petite escale  pour aller dire bonjour à Edouard (il est français), un pot de pot, qui gère un hôtel plutôt luxe sur le bord de mer. Incroyable il a 19 ans et gère seul un hôtel complet. Nous voilà maintenant à la frontière Togo-Benin. Les formalités sont rapidement réglées et moins d’une heure après, un record, nous sommes au Benin. On ne savait pas mais il y a une heure de décalage (de plus par rapport au Togo).

La 1ère escale sera la petite ville de Grand Popo qui se trouve au bord de mer. Grand Popo est une ville de pêcheurs assez touristique, étendue et calme. La saison touristique n’ayant pas commencé il n’ y a presque personne. On se retrouve, seuls, au bord de l’eau, dans le camping d’une auberge….. grand-popo-camping.jpgLa classe et la tranquillité. On avait vraiment besoin de ça car l’Afrique c’est très bruyant et on a souvent du mal à bien dormir, même avec des bouchons d’oreilles !!!

Au petit matin nous voilà repartis pour la capitale car il faut que l’on fasse renouveler nos visas. Il y a 80 km mais on met 2h30 car il n’y a qu’une seule route et beaucoup de bouchons à l’entée de Cotonou. Ici la circulation est vraiment dense et à chaque minute je crois que je vais écraser quelqu’un. Entre les Zems (motos taxi) qui passent n’ importe où, les motos, les voitures, les camions toujours prioritaire, les piétons et les trous sur la route que tout le monde cherche à éviter, il faut vraiment être patient, prudent et être le roi du slalom. La ville de Cotonou est plutôt grande et espacée. Il y a de grands boulevards en double files. Autour de nous les maisons sont bien construites en ciment et souvent à plusieurs étages. Ça parait bête mais quand on a l’habitude de voir des maisons basse, voir des étages comme ils disent ça fait drôle. Par contre dès qu’on sort des grandes rues c’est direct la terre qui reprend ses droits. Avec la saison des pluies, les énormes trous se remplissent d’eau et bonne chance pour leurs traversées. Bon on arrive à la direction de l’émigration- immigration en temps et en heure. Commence alors une vraie partie de coude pour savoir comment renouveler notre visa entente ou en obtenir un nouveau. Une seule personne est là pour donner des renseignements et enregistrer tout le monde. On comprend qu’il pète un peu les plombs mais comment faire si ce n’est insister. Impossible d’obtenir au Bénin un visa entente qui permet de circuler dans les 5 pays de l’entente (Burkina, le Togo, le Bénin, le Niger et la Côte d’Ivoire). On se demande pourquoi il existe ce visa !!!! On opte finalement pour un visa uniquement Bénin prêt en 48h. Comme souvent on a envie de se taper la tête contre les murs quand on a à traiter avec les autorités africaines. Allez, un petit tour au grand marché nous fera oublier un peu tout ça. Avec ses allées dans tous les sens, ces marchands en tous genres et sa diversité de couleur et d’odeur, le grand marché de Cotonou est assez intéressant mais un peu oppressant.marche-Cotonou.jpg On y passera 1h30 environ avant de décider de retourner au calme sur notre jolie plage de Grand Popo. 1h30 plus tard nous voilà de retour à notre camping. On va dire bonjour aux pêcheurs qui se trouvent un peu plus loin, histoire de voir si on peut avoir quelques crevettes ou langoustes. Ils sont très sympa et comme y’a jamais de problèmes, ils nous préparerons cela pour le lendemain. Une bonne assiette de pâte à la vache kiri et c’est l’heure d’aller au dodo. Petit déjeuné « continental » (pain, miel, café, chocolat, Nutella, confiture, lait concentré sucré…) comme tous les matins, un de nos seuls reste culinaire de l’occident et la journée peut commencer. On nettoie un peu le camion, on fait un peu de lessive, on tchatche avec les guides qui veulent nous faire visiter la région, et le pêcheur nous amène une grosse langouste et 40 écrevisses. La journée suit son train. À 15 heures, nous avons RDV avec quelqu’un pour faire une visite de la mangrove et des petits villages alentours. On va d’abord voir, chez des gens, une tortue de mer en captivité. Sur la plage de Grand Popo, à la bonne saison, 6 espèces de tortues viennent pondent des œufs dans le sable. Les habitants ayant, pendant longtemps, mangés ces œufs ont compris que l’extinction des tortues était proche. Ils collectent donc ceux-ci et les mettent dans des couveuses. Une fois que les bébés naissent et qu’ils grandissent un peu, ils les remettent à l’eau. Nous voyons un de ces bébés qui a grandi en captivité.

La visite continue ensuite par un petit tour en pirogue dans la mangrove. Toujours aussi impressionnante avec ses racines qui partent du haut pour rejoindre l’eau. Cette espèce de forêt ultra dense est vraiment belle.

mangrove Grd PopoLa pirogue nous amène vraiment à l’intérieur de cette petite mangrove au grand plaisir de nos amis les moustiques. Nous traversons maintenant la rivière pour rejoindre une cabane de pêcheur et un temple vaudou. À la cabane nous découvrons la manière de pêcher les écrevisses avec ces nasses et ces appâts. On a aussi beaucoup d’explications sur la forêt qui nous entoure. Nous voilà maintenant à l’entrée d’un temple vaudou. Ici il y a beaucoup de prêtres vaudous et toute une culture autour de cela. On a d’abord une explication sur quelques bouts de métal plantés dans une pierre. Ceci représente en fait un fétiche qui sert à protéger lors des voyages. Il nous dit aussi que ce que l’on voit ce n’est rien, c’est juste une représentation physique, un fétiche étant avant tout un esprit. Quelque chose que l’on nourrit, que l’on appelle et que l’on vénère. Ici les gens pensent que les morts ne sont pas morts, ils pensent que l’esprit reste. Les prêtres vaudous sont des personnes qui peuvent communiquer avec eux et ainsi leurs demander certaines choses. On reconnait un temple vaudou car il y a toujours un drapeau planté devant. Souvent blanc et quelques fois noir ou rouge. On rentre ensuite dans une vieille maison abandonnée mais où il y a encore des cérémonies car il y a toujours les esprits. On découvre ainsi un temple typique avec sa salle d’attente, sa salle de consultation, la salle de rituels et les salles de repos car certaines fois les patients ne peuvent pas rentrer chez eux, ils doivent donc dormir sur place. Étrange ce lieu de culte. On a ensuite une explication sur une feuille magique que l’on appelle « tape pas ta femme ». Cette feuille a un côté clair et brillant et un côté mate et un peu râpeux. Si on met 2 feuilles ensemble, qu’on les plie et que l’on tape fort dessus les couleurs s’inverse ! ça nous explique que si tu frappes ta femme un jour celle-ci va se retourner et partir ! Tu auras alors tout perdu ! Assez étonnant !

On remonte alors dans la pirogue pour aller dans le petit village voisin. Dans ce village il y a beaucoup de temples vaudous. Il y a aussi beaucoup de fétiches qui protègent soit les maisons soit tout le village. Certains éloignent les mauvais esprits, d’autres protègent de la foudre ou des voleurs.

fétiche Grd-PopoC’est incroyable de voir le nombre de fétiches qu’il y a. C’est souvent des vielles poteries ou de vieux pots de fer, quelques fois à l’abri sous une petite cabane, quelques fois à l’intérieur d’une maison bien construite et bien clôturée. On voit aussi un arbre magique car le 1er habitant qui est arrivé dans ce village a voulu couper tous les arbres qui était là. Après son travail, un a repoussé, il l‘a coupé de nouveau, l’arbre a repoussé, il l’a encore coupé, il a encore repoussé. L’homme est alors allé voir un féticheur qui lui a expliqué que c’était normal car la nature voulait lui dire qu’il ne peut pas couper tous les arbres et qu’il doit en laisser au moins 1. L’arbre est alors devenu un lieu incontournable du village et un célèbre fétiche que les gens nourrissent et vénèrent. Au bord de la mer on admire aussi les anciennes maisons coloniales portugaises. On peut monter tout en haut d’une et ainsi voir bien loin à l’horizon.Grand-Popo.jpg

 La visite se termine par la dégustation d’une noix de coco fraîchement cueillie. On a passé un super moment à la découverte de la culture et de l’histoire béninoise pour le moins riche et compliquée. De retour dans notre champ on se fait un petit repas et on va voir la fin du match de foot à la TV. On rencontre alors Renée et Geneviève qui sont de passage à Grand Popo. Renée était mariée avec un africain et depuis sa mort elle revient régulièrement au Bénin afin de rendre visite à la famille. Geneviève est venue avec elle pour sa 1ère fois en Afrique. Renée nous donne son adresse à Abomey un peu plus au nord et nous dis que ça lui ferai plaisir qu’on lui rende visite si on est par là. Allez c’est maintenant l’heure d’aller au dodo.

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19 juillet 2010 1 19 /07 /juillet /2010 12:12

Toutes ces histoires sont soit disant vraies et toutes nous ont été racontées par une ou plusieurs personnes et confirmées par d’autres. Mais c’est vrai qu’elles sont toutes très étranges et semblent déranger notre vision d’hommes blancs qui ne connait rien aux génies !!

-A Markala (Mali) nous avons dormis dans un ancien couvent. Là-bas y vit 1 homme et ses 2 enfants. Un des 2 qui a 14 ans ne paraît vraiment pas net. Il parle mais avec des mots qui ne veulent rien dire et passe ses journées tout nu ! On nous explique alors qu’à 3 mois le petit a disparu….. Il est revenu 4 ans plus tard dans cet état ! Il n’a jamais pu ou su dire où il était parti et ce qu’il lui était arrivé. Il parait que ce sont les génies qui font ce genre de choses et que ce n’est pas si rare en Afrique. Certaines personnes croisent les génies dans la brousse mais c’est impossible pour eux de raconter ce qu’ils vivent à ce moment là mais ce qui est sur c’est que ça les changent à jamais !!!!!

-Dans la brousse au Burkina, prés du village d’Awa, il parait qu’il y a des pygmées. Personne ne peux les voir car ils ont fabriqués des souterrains pour vivre dedans et qu’ils se transforment !!!! Il y longtemps de cela, ces hommes vivaient avec les autres mais la civilisation dans les villages évolue et de mauvaises choses arrivent, l’alcool, l’infidélité, les religions etc… les pygmées ont alors décidés de ne plus vivre dans les villages avec les hommes. S’ils ont besoin d’y aller, ils se transforment en enfants, participent à la vie du village sans que personne ne s’en aperçoive et le soir ils rentrent chez eux dans la brousse !!!!

-Plusieurs personnes nous ont racontés que certaines personnes qui sont mortes peuvent quand même marcher…. Ils ne peuvent pas parler et ont le regard vide mais ils peuvent se déplacer. Ils ont un guide et c’est grâce à lui que tout cela est possible. Ces personnes peuvent ainsi prendre l’avion ou être assis à côté de quelqu’un dans le bus sans qu’on se doute qu’il est mort !!!!! Il parait qu’il est peu bizarre, un peu livide mais il est là !!!!! On nous a dis que c’était pour que le défunt puisse rejoindre son village afin qu’il ait des funérailles digne de ce nom et dans sa famille !!!!!

-Au Mali et au Burkina, le sable, aidé par le vent forme de grandes colonnes qui se déplacent. Nous, on appelle ça tornade ou tourbillon mais les africains ont une toute autre explication de la chose. Pour eux ce sont les génies qui se déplacent !!!!! Il parait qu’une fois un enfant a jeté un bâton dans le tourbillon. Il a récupéré celui-ci de l’autre côté mais il était plein de sang. L’enfant est mort quelques jours plus tard !!!!! Une autre fois une personne qui roulait en voiture a croisé un de ces tourbillons. Pour ne pas passer à travers, il s’est arrêté et est descendu de la voiture. Il a vu un gros serpent à côté de la voiture. Celui-ci l’a regardé fixement quelques secondes puis il a disparu …. Etrange non !

-Il parait qu’au Nigeria les hommes ont un secret. Une fois un ami à une très bonne amie que je ne citerai pas, ayant la soif de découvrir le Nigeria a décidé d’aller visiter ce pays. Connaissant sa soif d’aventure beaucoup de ces amis ont essayés de le décourager mais il y est quand même allé. Arrivé dans une ville, il a vu beaucoup de gens qui se dirigeaient dans une petite rue. Il les a suivi sans hésiter. Il est arrivé dans une file de gens qui rentrait un par un dans une boucherie. Sans dire un mot il a suivi la file. Arrivé dans le magasin il a vu que le marchand vendait de la chaire humaine. Il a vu des jambes et des bras qui pendaient, accrochés à des crochets. Le marchand lui a dit ``tu veux combien de kilo ‘’ il a répondu 2, pour ne pas paraître louche et est sorti par la petite porte de derrière. Il avait déjà entendu parler de ce genre d’endroit et il savait que s’il était repéré il finirait comme tout ces gens. Il a jeté son sachet quelques mètres plus loin et est rentré rapidement au Togo. Ce qu’il a vu dans cette boutique l’a traumatisé et depuis ce jour sa vie a changé !!!

-Tout bientôt le procès d’une jeune fille togolaise va avoir lieu au Togo. Celle-ci, en classe de terminale, avait une seule idée en tête, avoir un scooter comme tous ces amis. Ceux-ci ont voulu cotiser pour elle et lui offrir un scooter d’occasion mais elle a refusé car elle voulait un neuf.  Parlant de droite à gauche de ce qu’elle voulait, un ami ibo (ethnie du Nigéria) a entendu et lui a dit que si elle trouvait un enfant de 2 ans elle aurait une moto neuve et 1 million de CFA (1500 euros). Prête à tout, elle a trouvé un enfant dans une famille de sa cour qu’elle a amadoué avec un bonbon, elle l’a drogué et amené dans sa chambre. L’ibo est alors rentré dans la chambre a pris le cerveau, les bras et le sexe de la fillette puis est parti enterrer le reste du cadavre. L’ibo a ensuite disparu. Les parents, inquiets de ne pas retrouver leur enfant sont partis voir un devin qui leurs a dit que l’enfant était dans la cour mais pas vivant. Ils ont creusé et ont retrouvé la petite. La fille a alors tout avoué et son procès aura bientôt lieu dans la ville. Une question subsiste : pourquoi a-t-il pris ces organes et pas d’autres et que va-t-il faire avec. C’est une histoire incroyablement atroce qui a bouleversé tout le monde ici.

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19 juillet 2010 1 19 /07 /juillet /2010 11:44

Bien que Lomé soit la capitale du pays, cela ne veut pas dire qu’on retrouve du goudron partout et au contraire !!! Les routes sont pourries et la terre ne manque pas dès que l’on quitte la route principale. Nous sommes accueillis dans la maison de l’oncle à Abide, gendarme de profession. Il a construit une magnifique maison dans la 2ème périphérie de la ville, mais comme tout en Afrique, les finissions laisse  désirer. Nous sommes entourés d’enfants et de vacarme mais passons de tranquilles journées dans ce quartier malheureusement un peu loin du centre. Ce qui ne nous empêchera pas d’aller visiter le grand marché, des rues et des rues de différentes étales, des gens partout … Nous allons aussi au marché des fétiches de Lomé.

Exterieur-du-marche-des-fetiches.jpg

Nous sommes surpris de tout ce qui peut entrer dans la composition des poudres traditionnelles (têtes de toutes sortes d’animaux allant du lézard au buffle en passant par le serpent, le singe, la chouette, le porc-épic ou encore le crocodile) !!! Ceci sert pour soigner telle maladie, cela sert de porte bonheur, ceci est un grigri pour les voyages en sécurité, ou encore une branche d’arbre qui est la « batterie » des hommes comme ils disent (viagra naturel, après tu dors plus de la nuit J)… il y a aussi des fétiches pour la protection des maisons ou pour la longue vie du couple…bref on trouve de tout et pour tout, c’est impressionnant.Interieur-du-marche-des-fetiches.jpg

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